Dans la famille Carfagna, nous demandons le fils... Mattia. Après une jeunesse passée sur l'Isola del Giglio au large des côtes de Toscane, où son père Francesco mène avec brio le domaine Altura, Mattia passe de nombreuses années à Paris entre restauration et distribution de produits du terroir italiens. En 2019 il débarque en Auvergne et reprend la cave et les vignes de Catherine et Manu à Châteaugay...
Pays | France |
Région | Auvergne |
Village | Serrières en Chautagne |
Cépages cultivés | Gamay d'Auvergne |
Premier millésime | 2019 |
Surface | < 1 hectare |
Nos coups de coeur | Le Matos, Sérail |
Mattia Carfagna commence à faire du vin à l'âge de 19 ans, sur l'Isola del Giglio, au large des côtes Toscane, entre Pise et Rome, face à la Corse. Là-bas, il a planté avec sa famille des vignes en terrasses, donnant la part belle aux cépages autochtones comme l'Ansonaco, le Grechetto ou la Malvoisie Noire. Une culture de la vigne sans aucuns produits ou métaux, "rien dans les champs, rien dans les vins", des vins authentiques et résolument méditerranéens.
C'est pour entre autres distribuer les vins familiaux que Mattia arrive à Paris, une quinzaine d'années plus tard, où il officie quelques temps en cuisine au Lapin Blanc, évolue dans la restauration et ramène de son Italie natale des produits du terroir, jambon de Parme et Parmesan de son ami Luca Benassi, qu'il propose en même temps que les cuvées de son île.
En 2019, sa route le mène en Auvergne et plus précisément dans le petit village de Châteaugay, aux abords de Clermont-Ferrand, où Catherine Dumora et Manuel Duveau cherche à remettre les vignes et la cave originelle du Domaine de l'Egrapille. De vieilles vignes de Gamay, un jardin potager où il s'amuse à planter artichauts, tomates et courgettes, une cave rudimentaire mais imprégnée par la magie de ses anciens occupants, Mattia et son amie Chiara ont toutes les cartes en mains pour débuter sous une bonne étoile.
Une première cuvée en 2019, Le Matos, qu'il vinifie avec des raisins acheté à un ami et qui doit lui permettre de s'équiper et acheter le matériel nécessaire, d'où son nom... puis suivent les 2020, toujours avec la même envie de ne rien interférer, de produire des vins purs, authentiques, comme sur l'Isola del Giglio qui n'est décidément jamais bien loin !