Les Valseuses

Cadê meu Carnaval

Né dans la Loire, à Angers, Antoine Le Courrt-Chedevergne de son nom complet se passionne rapidement pour le monde du vin, sa grand-mère ayant quelques vignes dans le Poitou. 

Ses premiers pas, Antoine les fait en 2012 chez Pithon-Paillé dans sa Loire natale. Ses études l'emmèneront en Corse, chez Sébastien Poly au domaine U Stiliccionu, puis au Château Latour à Bordeaux, où il est en charge des 20 hectares de parcelles tests en biodynamie, avant de passer 5 mois en cave, pour "voir ce qu'est un gros domaine". Puis les voyages s'enchaînent au fil des expérience, Nouvelle-Zélande chez Felton Road et Maude Wine, la Californie et l'Oregon aux côtés de Rajat Parr, l'Australie chez James Erskine de Jauma avant de revenir en France, où il passe quelques mois aux côté d'Alice Bouvot à l'Octavin. 

En janvier 2017, Antoine traverse à nouveau l'Atlantique, direction le Chili pour une première expérience de quelques mois avec Louis-Antoine Luyt avant de faire le tour de la Bolivie et de l'Argentine sac au dos pour atterrir au Brésil, à São Paulo. De hasards en rencontres, il se met à brasser de la bière artisanale au milieu de la forêt aux abords de la ville, c'est l'aventure Going Wild Project. 

Le Brésil c'est aussi et surtout là-bas qu'il rencontre Julia Naar, originaire de Rio de Janeiro, traductrice de français. Le coup de foudre opère et le couple décide de retourner dans le Jura, en 2018, alors qu'Antoine rejoint Alice Bouvot qui lui met le pied à l'étrier, l'aide à trouver ses premiers raisins et vinifier ses premières cuvées, entre allers-retours d'Arbois à Rio de Janeiro, Les Valseuses devient une réalité.

En février 2019, Antoine et Julia, craquent pour une maison vigneronne du 18è siècle, aux Planches-près-Arbois. Une immense cave voutée, des volumes leur permettant de réaliser tous leurs rêves, leur installation prend un tournant décisif. Le couple ouvre une chambre d'hôte, vinifie en 2019 son deuxième millésime dans les caves de leur maison et plantent leurs premières vignes sur des coteaux de la minuscule commune à l'automne 2021.

En attendant leur première récolte d'ici 3 ou 4 ans, Antoine vendange lui-même, avec ses amis, tout ce qu'il vinifie et n'achète que des raisins issus de vignes bio, biodynamique ou en conversion, cultivés sans poudre de perlimpinpin. Des cépages jurassiens comme le Poulsard, le Savagnin ou le Trousseau, mais aussi des Riesling d'Alsace, de la Molette du Bugey ou des cépages du Sud...

A la cave, les macérations sont longues et douces, les interventions minimales, et évidemment sans aucuns intrants ni sulfites ajoutés. Des vins qui racontent des histoires, tout comme Julia et Antoine, ouverts et touchants, des vins d'émotions. 

Chaque cuvée porte le nom d'un morceau de musique que le couple affectionne particulièrement, Serge Gainsbourg, Joy Division, Geraldo Azevedo ou encore Francis Bebey... des influences qui rappellent les voyages d'Antoine et son parcours si coloré. Les magnifiques étiquettes sont elles l'oeuvre du photographe Clément Deuve et de l'artiste brésilienne Clarisse Romeiro.