Un couple d'italiens qui décident de quitter la ville pour s'établir à la campagne, à la recherche d'un rythme de vie plus proche de la nature. Un coup de coeur pour une vigne oubliée, sur les hauteurs de Bonastre et c'est le début de cette belle aventure. Des vins qui nous font découvrir ou redécouvrir les cépages autochtones, deux lettres à la fois...
Pays | Espagne |
Région | Penedès, Catalogne |
Village | Bonastre |
Cépages cultivés | Sumoll, Garrut, Macabeu... |
Premier millésime | 2007 |
Nos coups de coeur | BS, XL, BRUTAL |
VN, GT, BB… vous avez probablement déjà aperçu ces bouteilles aux étiquettes si reconnaissables. Antonella Gerosa et Massimo Marchiori, originaires du nord de l’Italie, quittent leur terre natale pour s'établir à Barcelone, aux milieu des années 90, pour se rapprocher de la mer. Initié au monde de la viticulture par son oncle vigneron, Massimo ne s'en destine pas moins à une carrière d'ingénieur, alors qu'Antonella évolue comme décoratrice. Après quelques années dans cette nouvelle vie, ils sentent le besoin de s'évader de la ville et partir à la campagne.
C'est à Bonastre, au sud de Barcelone, qu'ils trouvent au tournant des années 2000 ce petit coin de terre dont ils rêvaient. Des anciennes vignes replantées d'oliviers et d'amandiers par les anciens propriétaires, auxquelles Massimo et Antonella vont redonner vie, s'attelant à replanter les cépages originels, et souvent oubliés, Sumoll, Cartoixà Vermell, Bobal… témoins d’une longue histoire viticole dans cette région de Catalogne.
Au fil des années, leur style s'affine et se précise, et leurs vins ses retrouvent sur les plus grandes tables, de l'Espagne jusqu'au Danemark, avant de partir à la conquête du reste du monde, Tokyo, Paris ou encore New-York, véritables ambassadeurs de leur terre d'adoption.
Leurs vins, résultats d’une viticulture dévouée et d’une vinification avec un minimum d’interventions, représentent la beauté complexe des paysages méditerranéens, dans un verre. Notes salines, fruit délicat, herbes aromatiques… des vins aux airs de vacances, mais d’une énergie et d’une fraîcheur sans pareilles.
Arrivés à Bonastre, découvrant un cep oublié sur leur nouveau lopin de terre, Massimo et Antonella décident de rendre au lieu sa vocation initiale. Fini les oliviers et les amandiers, ils replantent de la vigne, de cette même variété trouvée un peu par hasard et dont plus personne ne parlait au village, le Sumoll. Il n'en fallait pas plus pour que Massimo soit traité de "fou" par les anciens, qui observent attentivement l'entreprise du couple.
En 2007, alors qu'il récolte son premier millésime, Massimo fait le choix de le vinifier en blanc de noir, et pour faire un pied de nez aux locaux méfiants, le baptise "Blanc del Boig", littéralement le blanc du fou, en catalan.
Le résultat est si satisfaisant que bientôt la réputation du jeune domaine dépasse les frontières du village. Millésime après millésime, le style s'affine, le "Blanc del Boig" devient "BS", pour Blanc de Sumoll, et les anciens au village ont depuis longtemps arrêté de prendre Massimo pour un fou...