Il aime le Chenin, il aime les vins blancs, Thomas. Et cela tombe bien, car installé à Rablay-sur-Layon depuis 2011, il rejoint alors la patrie de ce cépage si versatile, et s’installe juste à côté d’une certain… Richard Leroy. Toute ressemblance entre ses vins et les siens est bien évidemment fortuite…
Pays | France |
Région | Loire |
Village | Rablay-sur-Layon |
Installation | 2011 |
Cépages cultivés | Chenin Blanc, Cabernet Franc, Grolleau |
Surface | 4 hectares |
Nos coups de coeur | Les Cocus, La Croix Hardie |
Rablay-sur-Layon, le fameux village d’un non moins fameux Richard Leroy… le nom que l’on ne peut s’empêcher d’évoquer en parlant d’Anjou, en parlant de Chenin, en parlant de la Loire. Cependant, le nom à retenir à présent est Thomas Batardière, jeune garde de l’appellation et voisin d’un certain Richard, au coeur du village.
Né à Angers, Thomas étudie l’anthropologie et le cinéma, avant d’entamer une brève carrière de réalisateur. C’est à Tours, travaillant pour un caviste “nature”, qu’il attrape le virus et entérine son changement de vie, à la fin des années 2000. Il se forme alors à Beaune et est amené à travailler à Saumur, au Château Yvonne, aux côtés de Mathieu Vallé, où il restera près de trois ans, assumant tour à tour tous les rôles, de la vigne à la cave. Chenin Blanc, Cabernet Franc, travail à la vigne, vinifications, il y apprend les gestes et les réflexes qui l’accompagneront dans sa future installation.
C’est en 2011 que Thomas se lance, à son compte, achetant deux hectares de vigne de Chenin, à Rablay-sur-Layon, convertissant la culture à la bio et biodynamie, pour obtenir, en 2015, la certification Demeter sur l’entier de ses vignes; majorité de Chenin, quelques ares de Cabernet Franc, récupérée en 2014 en plein coeur de Rablay, et de Grolleau. Avec près de quatre hectares de vignes aujourd’hui, Thomas ne souhaite pas augmenter sa surface, afin de rester un “artisan-vigneron”, à taille humaine, et pouvoir continuer de s’occuper seul de l’entier des tâches, et rester le plus connecté possible à ses raisins.
En cave, tout est “zéro-zéro”, pas d’intrants, pas d’oenologie, juste du bon sens et des raisins à maturité; les vins sont vinifiés naturellement, pour des résultats frais, vifs et précis. Des blancs, un orange, un rosé, un pétillant naturel et même du rouge les années où le climat n’est pas trop capricieux, Thomas explore tout le spectre des vins libres et vivants, et toute la versatilité du Chenin, ce si beau cépage.
De grands vins, décidément, qui contribuent déjà et contribueront encore à porter bien haut les couleurs de l’appellation, un art comme on l’aime, à suivre de près.
Les étiquettes de Thomas, si reconnaissables et si jolies qu’elles en sont presque des oeuvres d’art en elles-mêmes sont le fruit du coup de pinceau si doux et précis de Anne Charrin.
De légères variations de couleurs d’une étiquette à l’autre, mais toujours ce même esprit, ce même trait, un peu comme le Chenin, fil conducteur du travail de Thomas, s’exprimant avec de subtiles différences d’une cuvée à l’autre mais avec cette même trame, reconnaissable entre cent…